Du point de vue médical, les tests CGH-Array et le panel des gènes de l’épilepsie étant revenus négatifs, un séquençage complet de l’exome a donc été effectué et nous avons appris en juillet 2020 alors que Romane avait 2 ans et demi qu’elle était porteuse d’une mutation génétique sur le gène PACS1 et qu’elle était atteinte du syndrome de Schuurs-Hoeijmakers. Le diagnostic nous a permis d’avoir un nom et des explications par rapport à son développement atypique mais cela a aussi mis un terme à nos espoirs que Romane n’ait pas de maladie, qu’elle puisse un jour rattraper complètement son retard et que tout rentre dans l’ordre au final. Cela a sûrement été le plus dur à accepter. Puis les questions s’enchaînent : quel avenir pour Romane ? Que deviendra-t-elle quand nous ne serons plus là ? Bref pleins de questions angoissantes auxquelles personnes ne peut répondre aujourd’hui.
Après l’annonce du diagnostic, nous avons eu le sentiment étrange que tout c’était arrêté, comme si cette feuille de quelques lignes, où la mutation génétique était notée ainsi que le nom du syndrome, était la ligne d’arrivée, pas de traitement médical, pas de recherche en France actuellement, très peu de cas connus en France, donc peu de points de repère et de connaissances. Heureusement quelques mois plus tard, après avoir retrouvé les autres familles touchées par ce syndrome grâce aux réseaux sociaux, nous avons créé l’association francophone syndrome PACS1 - Schuurs-Hoeijmakers et cela nous a permis de nous rendre compte que nous pouvions aussi faire bouger les choses à notre niveau, nous regrouper, échanger nos expériences, nous soutenir et faire avancer la recherche.